"Séoul Playstation mélancolique", J-10... En passant chaque jour des immeubles crachant leur vanité à ces toits retroussés comme des jupes sages, j’avais perçu la puissance de cette dualité intérieure et profonde du schéma mental que la ville imprime en chacun. En me laissant avaler par ces ruelles, je choisissais temporairement un camp. […] Les couleurs un peu bizarres de l’écran me faisaient parfois imaginer que l’action se passait plutôt à Dubaï qu’à Séoul, mais cela ne dura pas. La ligne du fleuve, la présence schématique du 63, les ondulations acérées des montagnes, la tour de télévision, le bloc noir du Grand Hyatt, le quadrillage du palais impérial, tous ces petits détails ne cessaient de nous rappeler que la ville de référence de cette ville miniaturisée pour les besoins du jeu, était bien Séoul. |
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"Séoul Playstation mélancolique", J-14... Dans ce vieux quartier, l’aspect de cité radieuse interstellaire qu’a Séoul la nuit quand tout n’est plus que lumières clignotantes, messages interstitiels, propositions liminales, appels criards et aveux sans gloire ni scrupules, mais aussi désirs accaparants et feux d’artifices cosmiques, cet aspect qui vous fait non seulement croire mais pouvoir affirmer que vous êtes dans une ville plus infinie que toutes celles que le cinéma a inventées, cette impression s’estompe, disparaît même, au profit d’une autre remontant d’un passé sans doute révolu, mais qui s’accroche à la mémoire comme aux angles des toits. […] L'Atelier des Cahiers sera présent au salon l'Asie des Livres, les 5 et 6 novembre à la mairie du 2ème arrondissement à Paris (salle des expositions). Venez nombreux découvrir nos derniers titres!
http://www.asiedeslivres.org/ "Séoul Playstation mélancolique", J-19... "On ne gagne pas contre une ville. Au mieux, on se fond en elle et on disparaît, homme des foules à l’existence précaire, capable de se démultiplier ou de s’effacer un moment des prompteurs de la surveillance en ligne en passant entre deux murs dans une zone de petites maisons, de ruelles décharnées peuplées de vélos morts, de carcasses de cartons, d’ombres d’hommes ivres et de spectres respectables qui tentent, sans doute en vain, de rassembler images, odeurs, trajets, visages, avant un improbable retour « at home » pour cause de mémoire sinistrée. […] La nuit à Séoul, épuiser la nuit, s’épuiser dans la nuit et renaître au matin saisi par l’attente de revoir les néons enfin s’allumer." Nous acceptons désormais les paiements par cartes de crédit et par Paypal sur notre site! Vous pouvez commander nos livres à prix librairie, FRAIS DE PORT OFFERTS!
Un roman de Jean-Louis Poitevin |
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