Le principe est simple : donner la parole à des artistes, des écrivains, des penseurs, des faiseurs, vivant en Corée ou à des Coréens ayant vécu en France qui ont en partage cette expérience unique de vivre et de créer ailleurs. Chaque mois, deux intervenants, français et coréen, échangeront ensemble et avec le public sur un thème lié à leur discipline.
La première édition des « Soirées de Hapdong » se tiendra le mercredi 30 mai 2018 à 20h00 à la Résidence de France sur le thème « Etre artiste à l’étranger ». (interprétation simultanée français-coréen).
Animée par Benjamin Joinau, directeur de l’Atelier des Cahiers, elle réunira Elodie Dornand de Rouville, artiste, et Chung Soyoung, artiste, toutes deux s’étant rencontrées à l’Ecole des Beaux-arts de Paris, pour échanger ensemble et partager avec le public leurs expériences.
Les participants pourront poser leurs questions avec leur smartphone grâce à une application interactive (Pigeonhole Live).
Les inscriptions, obligatoires, sont limitées à 100 personnes et se font en ligne à l’adresse suivante :
www.institutfrancais-seoul.com/portfolio-item/des-mots-pour-le-dire-des-mots-pour-le-vivre-des-mots-des-mondes.
Intervenants
Chung Soyoung, vivant à Séoul et ayant étudié à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Paris, s’intéresse tout particulièrement aux études géologiques. Dans sa pratique, elle examine les couches de temps sous-jacentes présentes dans la formation des espaces sur le territoire urbain qui l’entoure et interroge la notion de séparation, notamment entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. Beaucoup de ses installations, œuvres vidéo se concentrent sur cet état suspendu induit par le processus de formation que l’on peut trouver dans des espaces artificiels et naturels. Dans son travail récent, elle a étudié les aspects politiques et l’histoire des matériaux locaux dans la zone démilitarisée coréenne (DMZ).
Elodie Dornand de Rouville, diplômée des Beaux-arts de Paris et arrivée pour la première fois en Corée en 2002 par le biais d’un échange universitaire. Multipliant les matériaux – sérigraphies, installations, dessins, peintures, mix-média, graffiti-paper, sound-mapping – et les perspectives, Elodie Dornand pose un regard polymorphe et dessine à la fois un portrait jubilatoire et une archéologie délicate de cette société coréenne et par extension de notre monde, de sa fragilité, voire de son extinction.
Benjamin Joinau est docteur en anthropologie culturelle spécialisé en études coréennes. Il est chercheur associé au Centre d’études coréennes (CRC) à l’EHESS, Paris, et maître de conférences à l’université Hongik, Séoul. Il vit et travaille en Corée du Sud depuis 1994. Sa thèse de doctorat analysait les régimes d’altérité dans le cinéma coréen. A travers l’herméneutique du matériau cinématographique et désormais de villes sud- et nord-coréennes, il explore les représentations et les pratiques dans la sphère publique coréenne (régimes de visibilité et d’invisibilité, micro-pratiques en agriculture urbaine, sémiologie des formes spatiales, etc.). Il est l’auteur de nombreux articles et ouvrages en français, anglais et coréen. Il est également directeur de la maison d’édition l’Atelier des Cahiers (www.atelierdescahiers.com) et lauréat du Prix culturel France-Corée 2014.
Les prochaines « Soirées de Hapdong » se tiendront :
- Le mercredi 6 juin 2018 : « Les Corées du Nord et du Sud comme terrain.de.recherche » : discussion avec Elisabeth Chabanol, responsable de l’Ecole Française d’Extrême Orient à Séoul et directrice de la mission archéologique à Kaesong et Kwang Cho, professeur d’histoire coréenne à Korea University.
- Le mercredi 11 juillet 2018 : « Les mots à la bouche : 600 ans d’écriture gastronomique en Corée » : discussion avec Laurent Dallet, chef du restaurant le Chef Bleu, et Jongwook Hwang, traducteur du Viandier de Guillaume Taillevent.