Un jour de chance
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Portraits poignants de la Corée des années 1920
« Parvenu aux abords du jardin botanique de Changgyeong, le vieux Kim ralentit enfin sa course pour reprendre haleine. Son cœur, curieusement, paraissait se calmer à chaque pas qui le rapprochait de chez lui. Toutefois il ne s’agissait point d’apaisement. Cela découlait au contraire d’une étrange conviction : celle qu’un effroyable malheur l’attendait en embuscade. Il regarda alentour, cherchant désespérément quelqu’un qui eût pu le retenir, le sauver de ses jambes qui le portaient impuissant vers ce guet-apens. Il lui fallait à tout prix retarder cette confrontation, savourer encore et le plus longtemps possible le bonheur que lui avait apporté cette journée miraculeuse. »
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Hyun Jin-geon naît en 1900 à Daegu, dans une Corée en passe de tomber sous l’occupation japonaise. Après avoir étudié au lycée à Tokyo puis suivi des études de littérature allemande à l’université de Shanghai, il effectue en 1920 ses premiers pas sur la scène littéraire avec un récit, Fleur sacrifiée, et remporte dès l’année suivante un grand succès avec Ma femme démunie et Une société qui vous pousse à boire.
Évoluant principalement dans le genre de la nouvelle, dont il confirme l’importance au sein de la littérature coréenne moderne, il décrit une société en proie à un violent climat d’oppression intellectuelle et sociale, et devient rapidement un auteur majeur du courant réaliste. Également journaliste pour le Chosun Ilbo, d’abord, puis pour les quotidiens Sidae Ilbo, Maeil Ilbo et Dong-a Ilbo, il se consacre dès les années 1930 à des romans historiques, dans l’optique de maintenir et d’affirmer l’identité nationale coréenne face à la présence grandissante de l’occupant japonais. Durant cette période, il écrit entre autres L’Équateur (1934), La Pagode sans ombre (1939), Heukchisangji (1940) ou encore La Princesse Seonwha (1941). Souffrant d’une maladie chronique, il meurt en avril 1943.
L'Atelier des Cahiers a publié La Pagode sans ombre du même auteur en 2015.
Évoluant principalement dans le genre de la nouvelle, dont il confirme l’importance au sein de la littérature coréenne moderne, il décrit une société en proie à un violent climat d’oppression intellectuelle et sociale, et devient rapidement un auteur majeur du courant réaliste. Également journaliste pour le Chosun Ilbo, d’abord, puis pour les quotidiens Sidae Ilbo, Maeil Ilbo et Dong-a Ilbo, il se consacre dès les années 1930 à des romans historiques, dans l’optique de maintenir et d’affirmer l’identité nationale coréenne face à la présence grandissante de l’occupant japonais. Durant cette période, il écrit entre autres L’Équateur (1934), La Pagode sans ombre (1939), Heukchisangji (1940) ou encore La Princesse Seonwha (1941). Souffrant d’une maladie chronique, il meurt en avril 1943.
L'Atelier des Cahiers a publié La Pagode sans ombre du même auteur en 2015.