Les Couleurs des tumuli
Un jour, à Gyeongju
Récit photographique entre Paris et Gyeongju
Un ouvrage d'Elisa Haberer et Simon Hatab
Parution : 27 juin 2017 |
Les Couleurs des tumuli est un livre à double entrée qui fait cohabiter deux récits – l’un photographique, l’autre textuel – qui se déroulent entre Paris et Gyeongju en Corée du Sud. La photographe Élisa Haberer est née à Gyeongju puis a été adoptée en France dès ses premiers mois. En 2014 elle y retourne pour la première fois. Partant de l’endroit où elle est née – l’ancienne maison d’une sage-femme transformée en magasin d’ustensiles de cuisine - elle décide d’explorer et de photographier Gyeongju. A partir d'un lieu qui lui est à la fois proche et étranger, elle part à la rencontre d'un quartier, d'une ville et de ses habitants. Au retour de son premier voyage en septembre 2014, elle débute une série d’entretiens sur ce projet en devenir avec Simon Hatab, dramaturge et auteur. Ce dialogue qui s’étend sur deux ans forme la matière d’un récit destiné à mettre à distance l’objet photographique, à mi-chemin entre le biographique, le carnet de voyage et le journal de création. Au-delà de la quête mémorielle, il développe une réflexion sur l’art photographique, sur notre rapport au temps et sur la construction de notre identité. |
LE RÉCIT PHOTOGRAPHIQUE : Le portfolio est construit comme le synopsis d’un film d’une durée de 24 heures. Chaque habitant et chaque lieu en amène à un autre, dessinant la cartographie d’une ville à plusieurs lectures : Quoi de commun entre la propriétaire d’un magasin de vaisselle, un homme devenu moine en sa quarantaine, une forêt royale, un peintre calligraphe mondialement reconnu, la femme de ménage d’un love hôtel, des champs de lotus, une jeune vendeuse de boulangerie, un policier ou des tumuli ancestraux ?
LE TEXTE : “Pendant deux ans, nous avons eu avec Elisa des rendez-vous réguliers, la plupart du temps dans des cafés parisiens, durant lesquels elle me racontait sa vie et ses voyages en Corée.
A l’origine, elle avait envie de faire quelque chose sur cette ville, Gyeongju, sans savoir quoi. De mon côté, j’ai tout de suite été passionné par ce sujet, par cette matière. Pour moi, il s’agissait du sujet d’un roman : certes, un roman dont le personnage principal était vivant et se tenait devant moi. Elle m’a proposé de m’associer au projet avec beaucoup de générosité. Dès lors, les éléments constitutifs du livre – l’image et le texte – ont été conçus pour dialoguer sans que l’un des deux ne prenne le pas sur l’autre.
Elle m’a fait une grande place dans ce qui était un sujet intime, sans doute trop intime pour que nous puissions l’éclaircir ensemble. C’est ce qui m’intéresse : les moments où le texte butte, danse avec l'image, tourne autour de l’objet sans le nommer. Parce qu’on fond, on ne sait pas ce qu’on cherche. Qui peut savoir ?
Finalement, c’est un livre qui parle de photographie mais qui n’est pas "sur la photographie", qui parle de la Corée mais qui n'est pas "sur la Corée", qui parle de la famille et de l’identité mais qui n'est "ni sur la famille ni sur l’identité". Tout au long du récit, il y a une forme de quête, des références à une enquête policière, des indices, la tentative de dire d'autres vies, de saisir un lieu qui n'existe plus... Mais finalement, ce que l’on trouve, on ne peut pas l’exprimer."
Simon Hatab
LES AUTEURS :
Elisa Haberer
Élisa Haberer est une photographe française d’origine coréenne de 39 ans. Etudiante en photographie, elle dédie son travail aux codes de représentation de la photographie de famille et pose la question de la trace et de la narration par l’image. Ces interrogations préfigurent les thématiques constituantes de son travail actuel. Sa photographie est fondamentalement axée sur les histoires humaines et l’exercice du portrait. En 2009, sa série sur la représentation de soi “Moi, par l’Autre” est exposée à Pékin où elle a vécu 7 ans. En 2013, elle tourne son premier film, “My Lucky Bird”. En 2014, de retour en Corée du Sud, elle réalise un projet photographique sur les traces de ses origines qui devient “Les Couleurs des tumuli". Aujourd’hui, elle vit et travaille à Paris, et collabore notamment avec la presse et des institutions culturelles. www.elisahaberer.com
Simon Hatab
Simon Hatab est dramaturge et travaille à l'Opéra de Paris. Il collabore avec la metteure en scène Marie-Ève Signeyrole pour les spectacles "14+18" (Amphithéâtre Bastille, Opéra national de Lorraine, Opéra de Reims et Opéra national de Montpellier), "La Soupe Pop" (Opéra national de Montpellier) avec le groupe britannique "The Tiger Lillies", et "SeXY" avec le trio électro canadien Dear Criminals (Amphithéâtre Bastille). Il a donné à l’Université Paris X Nanterre un cycle de cours consacrés à la dramaturgie et participé en tant qu’artiste associé au programme Performing Utopia du King’s College de Londres. Il écrit régulièrement dans le magazine "Fumigène – Littérature de rue", a contribué à la revue "Europe" (L’Opéra aujourd’hui), au "Dictionnaire Roland Barthes" (Honoré Champion) et au livre "Le Ballet de l’Opéra" (Albin Michel).
Suivez aussi le projet et son actualité sur la page Facebook dédiée : Un jour à Gyeongju
LE TEXTE : “Pendant deux ans, nous avons eu avec Elisa des rendez-vous réguliers, la plupart du temps dans des cafés parisiens, durant lesquels elle me racontait sa vie et ses voyages en Corée.
A l’origine, elle avait envie de faire quelque chose sur cette ville, Gyeongju, sans savoir quoi. De mon côté, j’ai tout de suite été passionné par ce sujet, par cette matière. Pour moi, il s’agissait du sujet d’un roman : certes, un roman dont le personnage principal était vivant et se tenait devant moi. Elle m’a proposé de m’associer au projet avec beaucoup de générosité. Dès lors, les éléments constitutifs du livre – l’image et le texte – ont été conçus pour dialoguer sans que l’un des deux ne prenne le pas sur l’autre.
Elle m’a fait une grande place dans ce qui était un sujet intime, sans doute trop intime pour que nous puissions l’éclaircir ensemble. C’est ce qui m’intéresse : les moments où le texte butte, danse avec l'image, tourne autour de l’objet sans le nommer. Parce qu’on fond, on ne sait pas ce qu’on cherche. Qui peut savoir ?
Finalement, c’est un livre qui parle de photographie mais qui n’est pas "sur la photographie", qui parle de la Corée mais qui n'est pas "sur la Corée", qui parle de la famille et de l’identité mais qui n'est "ni sur la famille ni sur l’identité". Tout au long du récit, il y a une forme de quête, des références à une enquête policière, des indices, la tentative de dire d'autres vies, de saisir un lieu qui n'existe plus... Mais finalement, ce que l’on trouve, on ne peut pas l’exprimer."
Simon Hatab
LES AUTEURS :
Elisa Haberer
Élisa Haberer est une photographe française d’origine coréenne de 39 ans. Etudiante en photographie, elle dédie son travail aux codes de représentation de la photographie de famille et pose la question de la trace et de la narration par l’image. Ces interrogations préfigurent les thématiques constituantes de son travail actuel. Sa photographie est fondamentalement axée sur les histoires humaines et l’exercice du portrait. En 2009, sa série sur la représentation de soi “Moi, par l’Autre” est exposée à Pékin où elle a vécu 7 ans. En 2013, elle tourne son premier film, “My Lucky Bird”. En 2014, de retour en Corée du Sud, elle réalise un projet photographique sur les traces de ses origines qui devient “Les Couleurs des tumuli". Aujourd’hui, elle vit et travaille à Paris, et collabore notamment avec la presse et des institutions culturelles. www.elisahaberer.com
Simon Hatab
Simon Hatab est dramaturge et travaille à l'Opéra de Paris. Il collabore avec la metteure en scène Marie-Ève Signeyrole pour les spectacles "14+18" (Amphithéâtre Bastille, Opéra national de Lorraine, Opéra de Reims et Opéra national de Montpellier), "La Soupe Pop" (Opéra national de Montpellier) avec le groupe britannique "The Tiger Lillies", et "SeXY" avec le trio électro canadien Dear Criminals (Amphithéâtre Bastille). Il a donné à l’Université Paris X Nanterre un cycle de cours consacrés à la dramaturgie et participé en tant qu’artiste associé au programme Performing Utopia du King’s College de Londres. Il écrit régulièrement dans le magazine "Fumigène – Littérature de rue", a contribué à la revue "Europe" (L’Opéra aujourd’hui), au "Dictionnaire Roland Barthes" (Honoré Champion) et au livre "Le Ballet de l’Opéra" (Albin Michel).
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