UNE PROMENADE HORS LES MURS
Sur les pas de Pak Wan-seo
Nous vous invitons à nous suivre sur les traces de la jeune héroïne du roman autobiographique de Pak Wan-seo, « Hors les murs ». L’auteur y évoque son arrivée à Séoul dans les années 40-50 et l’installation de sa famille dans un quartier « hors les murs », c’est à dire en dehors de la forteresse antique, quartier miséreux sur la colline de Inwangsan. La mère de l’héroïne, rêvant de promotion sociale, n’aura de cesse de déménager « dans les murs » et elle envoie sa petite fille dans une école de l’autre côté de la montagne, dans le centre-ville.
Se repérer : avant de commencer, essayons de voir à quoi ressemblait la capitale du début du XXe s. à la fin des années 1930, date du début du récit.
Voici l'itinéraire décrit dans le livre de Pak Wan-seo : de la gare à Hyeonjeo-dong (désormais Muak-dong), puis le chemin vers l'école Maedong.
1er extrait : p. 67-68
L’arrivée à la gare de Séoul
La petite fille et sa mère arrivent à la gare de Séoul, construite par les Japonais entre 1922 et 1925, et qui est la première porte ouvrant sur la capitale et sa modernité. C’est un lieu symbolique, passage quasi obligé de tous les Coréens ayant vécu l’exode rural au XXe siècle.
L’arrivée à la gare de Séoul
La petite fille et sa mère arrivent à la gare de Séoul, construite par les Japonais entre 1922 et 1925, et qui est la première porte ouvrant sur la capitale et sa modernité. C’est un lieu symbolique, passage quasi obligé de tous les Coréens ayant vécu l’exode rural au XXe siècle.
2ème extrait : p. 98
Le tramway
La famille prend le tramway, nouveauté pour la petite fille venue de la campagne qui découvre l’électricité, et symbole du monde moderne occidentalisé.
Le tramway
La famille prend le tramway, nouveauté pour la petite fille venue de la campagne qui découvre l’électricité, et symbole du monde moderne occidentalisé.
3ème extrait : p. 69
En route vers Hyeonjeo-dong
La mère prend les services d’un porteur pour se rendre dans la petite maison qu’elle a loué dans le quartier pauvre de Hyeonjeo-dong qui se trouve au nord de la gare sur les pentes du mont Inwang. En chemin on croise la porte Dongnimmun ou porte de l’Indépendance, édifiée en 1897 sur le modèle de l’Arc de Triomphe de Paris, sur le site où se dressait la porte accueillant les ambassadeurs venus de Pékin prélever le tribut dû à l’empereur par son vassal coréen.
En route vers Hyeonjeo-dong
La mère prend les services d’un porteur pour se rendre dans la petite maison qu’elle a loué dans le quartier pauvre de Hyeonjeo-dong qui se trouve au nord de la gare sur les pentes du mont Inwang. En chemin on croise la porte Dongnimmun ou porte de l’Indépendance, édifiée en 1897 sur le modèle de l’Arc de Triomphe de Paris, sur le site où se dressait la porte accueillant les ambassadeurs venus de Pékin prélever le tribut dû à l’empereur par son vassal coréen.
4ème extrait : p. 70-71
Le mépris du porteur
Le porteur se rebelle, car la maison se trouve en haut de la colline d’un « quartier de la lune », nom donné aux quartiers pauvres de bidonvilles sur les hauteurs. Le quartier de Hyeonjeo-dong occupait le versant ouest du mont Inwang, situé hors de la forteresse de Séoul. Considérablement diminué en 1975 lors de la constitution des arrondissements de Jongno et de Seodaemun, il n’occupe plus qu’un petit périmètre au nord de la prison. La maison de l’héroïne se situerait désormais dans le quartier appelé Muak-dong.
Le mépris du porteur
Le porteur se rebelle, car la maison se trouve en haut de la colline d’un « quartier de la lune », nom donné aux quartiers pauvres de bidonvilles sur les hauteurs. Le quartier de Hyeonjeo-dong occupait le versant ouest du mont Inwang, situé hors de la forteresse de Séoul. Considérablement diminué en 1975 lors de la constitution des arrondissements de Jongno et de Seodaemun, il n’occupe plus qu’un petit périmètre au nord de la prison. La maison de l’héroïne se situerait désormais dans le quartier appelé Muak-dong.
5ème extrait : p. 77
L’itinéraire de la maison à l’école primaire Maedong
La mère de l’héroïne a réussi à inscrire sa fille dans une bonne école primaire, Maedong, dans l’arrondissement de Jongno. (Cette école fondée en 1895 existe encore, à côté de l’université Baehwa). Il lui faut gravir la colline sur Inwangsan, prendre un chemin dans la forêt, traverser la forteresse encore debout, puis redescendre vers le parc Sajik, ancien sanctuaire dédié aux dieux de la terre et des céréales. [Ce sanctuaire est un haut lieu de Séoul, un des premiers site construit lors de l’établissement de la capitale en 1394]
L’itinéraire de la maison à l’école primaire Maedong
La mère de l’héroïne a réussi à inscrire sa fille dans une bonne école primaire, Maedong, dans l’arrondissement de Jongno. (Cette école fondée en 1895 existe encore, à côté de l’université Baehwa). Il lui faut gravir la colline sur Inwangsan, prendre un chemin dans la forêt, traverser la forteresse encore debout, puis redescendre vers le parc Sajik, ancien sanctuaire dédié aux dieux de la terre et des céréales. [Ce sanctuaire est un haut lieu de Séoul, un des premiers site construit lors de l’établissement de la capitale en 1394]
6ème extrait : p. 80
Les deux adresses
Afin de pouvoir inscrire sa fille dans l’école « dans les murs », la mère est obligée d’utiliser l’adresse d’une parente habitant dans le quartier de Sajik, ce qui contraint la petite fille à mémoriser deux adresses, dans et hors les murs.
Les deux adresses
Afin de pouvoir inscrire sa fille dans l’école « dans les murs », la mère est obligée d’utiliser l’adresse d’une parente habitant dans le quartier de Sajik, ce qui contraint la petite fille à mémoriser deux adresses, dans et hors les murs.
7ème extrait : p. 114
Le mont Inwang
La petite fille découvre le mont Inwang et sa flore réduite aux acacias ; exotiques pour elle qui vient de la campagne et de sa végétation si riche. Les pentes des montagnes autrefois étaient déboisées à cause des besoins des citadins en bois de chauffage. Ce mont Inwang alors desséché avait été sous Joseon un des plus beaux paysages de Séoul, célébré par les poètes et peint par les grands peintres comme Jeongseon.
Le mont Inwang
La petite fille découvre le mont Inwang et sa flore réduite aux acacias ; exotiques pour elle qui vient de la campagne et de sa végétation si riche. Les pentes des montagnes autrefois étaient déboisées à cause des besoins des citadins en bois de chauffage. Ce mont Inwang alors desséché avait été sous Joseon un des plus beaux paysages de Séoul, célébré par les poètes et peint par les grands peintres comme Jeongseon.
8ème extrait : p. 123
Le rocher Seonbawi
Derrière sa maison, se dresse le rocher Seonbawi, censé représenter un moine zen en médiation, ou comme elle dit, deux frères face à face. C’est aujourd’hui encore un haut lieu du chamanisme à Séoul où se déroulent de nombreuses cérémonies. On y trouve une source, le palais du roi-Dragon, où les femmes viennent prier pour leur fertilité. Il y a aussi en ce lieu le sanctuaire Guksadang déplacé ici par les Japonais depuis son site originaire de Namsan, et qui est dédié aux divinités chamanistes protégeant le pays.
Le rocher Seonbawi
Derrière sa maison, se dresse le rocher Seonbawi, censé représenter un moine zen en médiation, ou comme elle dit, deux frères face à face. C’est aujourd’hui encore un haut lieu du chamanisme à Séoul où se déroulent de nombreuses cérémonies. On y trouve une source, le palais du roi-Dragon, où les femmes viennent prier pour leur fertilité. Il y a aussi en ce lieu le sanctuaire Guksadang déplacé ici par les Japonais depuis son site originaire de Namsan, et qui est dédié aux divinités chamanistes protégeant le pays.
9ème extrait : p. 187
Namdaemun
Namdaemun désigne la grande porte du Sud, édifiée en 1398, qui ouvre sur la gare de Séoul et le fleuve, mais également le quartier tout autour, où depuis le début du XXe siècle se trouve un grand marché du même nom. Namdaemun, de son vrai nom Sungnyemun, était la porte la plus empruntée de la capitale. Epargnée par les Japonais et la guerre, elle a l’honneur d’être le trésor national numéro un. Incendiée en février 2008 par un pyromane, elle a été restaurée et ouverte au public en 2013.
Namdaemun
Namdaemun désigne la grande porte du Sud, édifiée en 1398, qui ouvre sur la gare de Séoul et le fleuve, mais également le quartier tout autour, où depuis le début du XXe siècle se trouve un grand marché du même nom. Namdaemun, de son vrai nom Sungnyemun, était la porte la plus empruntée de la capitale. Epargnée par les Japonais et la guerre, elle a l’honneur d’être le trésor national numéro un. Incendiée en février 2008 par un pyromane, elle a été restaurée et ouverte au public en 2013.
10ème extrait : p. 327
Seodaemun
Dans le quartier de la grande porte de l’Ouest se trouve la porte Dongnimmun ou porte de l’Indépendance, construite à la fin du XIXe siècle par l’empereur Gojong sur le modèle de l’Arche de triomphe parisien. Située à l’emplacement de l’ancienne porte marquant l’itinéraire emprunté par les envoyés de l’empereur de Chine venus chercher auprès de leur vassal coréen le tribut annuel, Dongnimmun était le symbole de l’indépendance nouvelle du jeune empire coréen Han. A côté de cette porte se situe la prison de Seodaemun, ouverte en 1908. Tristement célèbre sous l’occupation japonaise, puis sous les régimes militaires d’après-guerre, elle servait de lieu d’incarcération et d’interrogation des opposants politiques. Elle a été transformée en lieu de mémoire et musée en 1992.
Seodaemun
Dans le quartier de la grande porte de l’Ouest se trouve la porte Dongnimmun ou porte de l’Indépendance, construite à la fin du XIXe siècle par l’empereur Gojong sur le modèle de l’Arche de triomphe parisien. Située à l’emplacement de l’ancienne porte marquant l’itinéraire emprunté par les envoyés de l’empereur de Chine venus chercher auprès de leur vassal coréen le tribut annuel, Dongnimmun était le symbole de l’indépendance nouvelle du jeune empire coréen Han. A côté de cette porte se situe la prison de Seodaemun, ouverte en 1908. Tristement célèbre sous l’occupation japonaise, puis sous les régimes militaires d’après-guerre, elle servait de lieu d’incarcération et d’interrogation des opposants politiques. Elle a été transformée en lieu de mémoire et musée en 1992.
Ce dossier a été réalisé grâce à Nicolas Lochon.