Oncle Suni
et autres nouvelles
HYUN Ki-young
Le premier hommage de la littérature coréenne à des victimes tombées dans l’oubli.
Des pierres, du vent, des femmes : ainsi les Coréens aiment présenter Jeju, une île aux décors de carte postale située au sud de la péninsule. Mais pour l’auteur de ce recueil paru en 1979, ces pierres évoquent le travail forcé, et les murs de basalte où perchent de sinistres corbeaux. Ce vent, c’est tantôt un vent d’hiver glacial, tantôt un souffle chargé de la fumée des incendies allumés en représailles contre les insulaires accusés de sympathies communistes. Quant aux femmes, elles pleurent le plus souvent un mari ou un enfant disparu lors des troubles dont Jeju est le théâtre dès 1947. Car cette île, aujourd’hui connue pour ses plages et ses mandariniers, est alors en proie à un mouvement insurrectionnel qui est suivi d’une brutale répression.
Avec la publication de ces dix nouvelles dont plusieurs se déroulent sur son île natale, Hyun Ki-young devient le premier écrivain à briser le silence imposé par les gouvernements successifs sur ces pages tragiques de l’histoire coréenne. Une œuvre à valeur d’hommage, pour tenter de « consoler l’âme des disparus », ces dizaines de milliers de victimes tombées une première fois sous les coups de la répression, et une deuxième sous la chape de plomb de l’oubli qui aura recouvert ces événements pendant plus d’un demi-siècle.
Nouvelles traduites par Kim Kyunghee et Maryse Bourdin
Avec la publication de ces dix nouvelles dont plusieurs se déroulent sur son île natale, Hyun Ki-young devient le premier écrivain à briser le silence imposé par les gouvernements successifs sur ces pages tragiques de l’histoire coréenne. Une œuvre à valeur d’hommage, pour tenter de « consoler l’âme des disparus », ces dizaines de milliers de victimes tombées une première fois sous les coups de la répression, et une deuxième sous la chape de plomb de l’oubli qui aura recouvert ces événements pendant plus d’un demi-siècle.
Nouvelles traduites par Kim Kyunghee et Maryse Bourdin
Hyun Ki-young est né dans l’île de Jeju en 1941. Licencié en pédagogie anglaise de l’université nationale de Séoul, il est l’auteur de plusieurs romans et nouvelles. Son œuvre a été couronnée à diverses reprises : prix pour les Œuvres créatives, prix littéraire Manhae, prix littéraire Oh Young-Su, etc. Peu après la parution du recueil « Oncle Suni », il a été arrêté et torturé, lors de l’état d’urgence, et en 1980, la vente du recueil a été interdite.
Hyun Ki-young a été directeur de la Fondation coréenne pour les arts et la culture. Il a également été directeur de la commission d’enquête sur le soulèvement de Jeju. En 2019, il a reçu le prix de la paix - Jeju 3 Avril.
Hyun Ki-young a été directeur de la Fondation coréenne pour les arts et la culture. Il a également été directeur de la commission d’enquête sur le soulèvement de Jeju. En 2019, il a reçu le prix de la paix - Jeju 3 Avril.